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Qui n’a jamais ouvert le réfrigérateur à la suite d’une mauvaise nouvelle ou d’une simple contrariété ? Nous consoler avec du chocolat nous concerne à peu près tous. La nourriture apaise l’angoisse, comme celle des hommes préhistoriques, inquiets à l’idée de ne rien manger, et qui ne seront rassurés que lorsqu’ils auront quelque chose à se mettre sous la dent.
Ajoutons que consommer de la nourriture, surtout grasse et sucrée, libère les hormones du plaisir, telles que les endomorphines et la dopamine. La nourriture est le meilleur antidépresseur qui soit !
Consoler le bébé que nous étions
La façon dont le bébé a été nourri retentit sur la façon dont l’adulte qu’il est devenu se comporte vis-à-vis de l’alimentation, notamment en cas de difficulté. Le sevrage s’est-il mal passé ? A-t-il eu une mère anxieuse ? A-t-il reçu un biberon alors qu’il avait besoin d’être consolé pour toute autre peine ?
« La recherche de la nourriture est celle de la relation à la mère », constate le psychanaliste Jean Benjamen Stora. « On veut la retrouver en mangeant, parce que l’on associe cet acte à un objet maternel qui nous calme. »
Manger pour faire face au stress
Quand le stress s’installe en continue, il perturbe totalement notre appareil psychique. L’hypothalamus, la partie la plus primitive du cerveau, prend la relève pour assurer la survie. Et l’on retrouve nos vieux réflexes archaïques : le cerveau ne fait pas la différence entre les différentes sources de stress et stocke pour parer à l’éventualité d’un manque.
Quelques suggestions pour vous aider à lutter contre l’appel du réfrigérateur
Elles ne remplacent en aucun cas l’accompagnement par un thérapeute pour comprendre l’origine des angoisses qui vous poussent à adopter ce comportement.
- Apprendre à diversifier les sources de plaisir. Ouvrez-vous à d’autres plaisirs (prendre un bain chaud, aller au cinéma, écouter de la musique, lire ou écrire…) lorsque vous repérez le moment de craquer.
- Recourir aux techniques de relaxation et de méditation pour couper cours aux idées anxieuses et au réflexe alimentaire. Cela permet, en nous apaisant, de ne pas tout mélanger : je n’ai pas faim, j’en ai juste assez de ma collègue de bureau.
- Recourir à l’hypnose, outil performant pour venir à bout de nos ruminations intellectuelles, réguler l’anxiété et soigner les états de dépendance.
Source : Psychologie Magazine – Octobre 2013